Jean-Bark
Jean-Bark Philippe Claudel pdf download - Jean-Bark a été écrit par Philippe Claudel qui connu comme un auteur et ont écrit beaucoup de livres intéressants avec une grande narration. Jean-Bark a été l'un des livres de populer sur 2016. Il contient 96 pages et disponible sur format . Ce livre a été très surpris en raison de sa note rating et a obtenu environ avis des utilisateurs. Donc, après avoir terminé la lecture de ce livre, je recommande aux lecteurs de ne pas sous-estimer ce grand livre. Vous devez prendre Jean-Bark que votre liste de lecture ou vous serez regretter parce que vous ne l'avez pas lu encore dans votre vie.Rang parmi les ventes Amazon: #366485 dans LivresPublié le: 2013-05-29Langue d'origine: FrançaisNombre d'articles: 1Dimensions: 7.28" h x .39" l x 4.72" L, Reliure: Broché96 pagesExtraitTu me disais encore jusqu'à la fin, tu sais, mon Philippe, ce que je veux c'est vivre, oui, je veux vivre, et tu le disais avec force, non pas comme une plainte, une prière, mais à la façon d'une phrase heureuse qu'on lance à tout, à tous, aux autres, au monde, aux nuages, au printemps qui était le temps de ta naissance. Et tu riais. Tu savais si bien rire. Tu te moquais, de toi, de la mort qui peu à peu s'installait dans tes appartements, bagage après bagage. Tu rassurais toujours celui à qui tu parlais. Je vais bien. Très bien. Beaucoup mieux. Hier j'étais crevé mais aujourd'hui je me sens en grande forme. Tu ne peux pas savoir comme je me sens bien. C'est le jour et la nuit avec la semaine dernière. Je t'écoutais. Je te croyais. Je faisais tout pour te croire. Tu aurais pu faire acteur. Tu jouais bien. Presque jusqu'au bout. Parfois tout de même, tu laissais échapper un mot, une phrase. Comme une goutte d'eau froide roulant sur une peau chauffée de soleil. Ne nous mentons pas. Il ne me reste pas grand-chose. Je te répondais qu'on ne sait jamais ce qu'il nous reste, et que c'est très bien ainsi. Je nous remettais à égalité. Nous acceptions tous les deux ce mensonge. Et puis nous passions à autre chose. Tu es allé au cinéma hier ? Que lis-tu ? As-tu enfin bu mes bouteilles ? Et comment vont les petits ? Voilà deux jours que tu es mort et je ne cesse de penser à toi, à chaque minute du jour, à chaque minute de la nuit où, moi qui d'habitude m'abîme dans un lourd sommeil, je reste étendu les yeux grands ouverts et je t'imagine, étendu aussi mais les yeux grands fermés, quelque part, dans l'attente d'être enseveli ou incinéré - mais au vrai, cette attente n'est plus la tienne, elle est la nôtre seulement. Vendredi sera le jour de tes funérailles. Ton corps est donc encore de ce monde. Cela te fait, mon vieux Jean-Bark, une belle jambe. J'ai eu beau me préparer à ta mort depuis des mois, elle ne m'en a pas moins surpris et ne me paraît pas moins scandaleuse. Le mot peine convient mal à mon état. Le mot stupeur est inapproprié. Je cherche mais je ne trouve pas. Il faudrait que je demande à Vassilis, ou à Erik, ou à tous les auteurs que tu as publiés. L'un, c'est certain, doit avoir le bon mot. Après tout, les mots, c'est notre rayon. À moins que de mot il n'y en ait pas. Je me sens à côté de moi-même et dans une inconfortable attente.Revue de presseJean-Bark, un bel hommage de Philippe Claudel à son ami, l'éditeur Jean-Marc Roberts... Pour raconter l'éditeur malicieux et le romancier au sourire de chat. Et dire son "gros chagrin". Une oraison à la Bossuet des plus dignes. (Marianne Payot - L'Express, juin 2013)C'est un petit livre terrassé par le chagrin, bref comme une existence, mais interminable comme un sanglot. Le blues déchirant d'un orphelin de la "Bleue". Philippe Claudel se souvient de celui qui pendant dix ans fut son éditeur et ami. Jean-Marc Roberts, ou plutôt Jean-Bark, surnom affectueux tiré de "La petite fille de Monsieur Linh". (Thomas Mahler - Le Point du 20 juin 2013)Présentation de l'éditeur« J’ai connu un Jean-Marc. Il y en avait au même moment des dizaines d’autres. J’en suis sûr. J’aimais ta géométrie variable, que je n’ai jamais constatée mais que je supposais. Tu avais l’art de l’adaptation. Ce qui t’importait, c’était moins toi-même que celui qui te faisait face. Tu ne te mettais jamais en avant. Tu faisais exister l’autre. Il devenait à ton contact l’être soudainement le plus important. Tu étais changeant, arc-en-ciel. Je te soupçonnais de pouvoir dire à l’un quelque chose et au suivant son contraire. Aucune hypocrisie dans cela. Tu n’étais pas là pour juger des opinions. Tu nous prenais comme nous étions. Tu nous donnais ce que nous espérions trouver. Tu savais, pour l’être toi-même, qu’un auteur est plus fragile qu’une libellule. Il te fallait tout simplement préserver les conditions dans lesquelles ses ailes pouvaient continuer à se déployer, fines et somptueuses. »
Details of Jean-Bark
| Le Titre Du Livre | Jean-Bark |
| Auteur | Philippe Claudel |
| Vendu par | Stock |
| EAN | 9782234075542 |
| Nombre de pages | 96 pages |
| Editeur | Stock |
| Nom de fichier | jean-bark.pdf |
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